Le Cœur véritable est insouillable. Rectifie.





La Vie appelle la Vie.
Vous êtes accusés d'être bigots, d'avoir des paroles chargées, ornées de bondieuseries, mais vides et ne transmettant que la mort. Ainsi, de votre côté, comment pouvez-vous leur reprocher de choisir ce qui ressemble à la Vie? Vous êtes traités d'hypocrites qui professez la chasteté et qui ne sont en réalité que vices et Luxure. En Vérité,  vous participez à les égarer puisque vous prêchez dans des ruines divisées, où s’engouffre le vent de la discorde et, vous êtes apeurés par la Fin qui vient. Mais, rassurez vous personne ne peut détruire ce qui est déjà mort; c'est pourquoi la seconde mort tant redoutée n'est au fond qu'une actualisation Juste d'un état que tu portes déjà en toi... Le Seigneur est Vie et pourtant, vous vous acharnez à essayer de retirer le rosier saint qui repousse dans le jardin.  N'aies pas peur : il t'est permis de cueillir la rose, il t'est uniquement interdit de l'arracher, c'est pourquoi tes mains sont ensanglantées par les épines lorsque tu t'opposes au rythme qu'a prévu le Seigneur pour la création; lorsque tu oublies qu'après l'inspiration, vient l'expiration. Qui es-tu pour décider que de simples bâtiments, ou bien ce que tu appelles ton environnement, mais surtout tes croyances erronées doivent et peuvent être sauvées? N'est-il pas dit :"Ne voient-ils pas comment Dieu commence la création puis la refait? Cela est facile pour Dieu" . Dieu danse en permanence : création, destruction, en Vérité, rien ne se meut sans son impulsion.
Poursuis dans l'ignorance et le Seigneur pensera tes plaies. N'aies pas peur, rectifie et le Seigneur pansera tes plaies.


Si tu es obsédé par le pur et l'impur c'est que ton propre cœur est plein d'ordures; le Cœur véritable est insouillable. Rectifie.
Il y a un abîme entre une foi maniaque, horriblement scrupuleuse et tatillonne qui ne reflète que des règles humaines et la stricte observance de la Loi divine. As-tu oublié qu'il est dit : "Tout est permis".  Certes, il y a bien un abîme entre ces deux directions, gardez vous de tomber dans la confusion.


Si, au contraire, tu ne respectes rien et que tu dis : "il n'y a rien de pur et d'impur, je peux faire tout ce qu'il me plait", as-tu oublié qu'il est dit : "Tout n'édifie pas dans la Foi". As-tu oublié qu'il est dit : "Que Ta Volonté soit faite". Rectifie.
Il y a un abîme entre celui qui transgresse la Loi, en prétendant parfois la connaître à un haut niveau, et celui qui a transcendé le pur et l'impur.
Certes, il y a bien un abîme entre ces deux directions, gardez-vous de tomber dans la confusion.

Ne confondez pas ce qui singe l'amour du Vivant et l' Amour véritable. 
Une parole de serpent susurrée n'a pas la Vérité du rugissement du Lion.
Un amour sans correction est mensonge. 
Méfie toi de ceux qui te disent "tu es assez" alors que tu es encore dans le péché. L'amour de soi n'est pas la complaisance.
Certes, il y a bien un abîme entre ces deux directions, gardez-vous de tomber dans la confusion.
Rectifie. 
Ne confondez pas la manipulation prodigieuse de la création et la véritable Union.
Une machine ou un artifice n'est pas semblable à ce qui est Vivant.
Méfie toi des pseudo-savants et des magiciens.
Certes, il y a bien un abîme entre ces deux directions, gardez-vous de tomber dans la confusion.
Rectifie. Hâte toi : ne regarde pas les phénomènes, regarde en toi.
Sœur, un aparté, puisque tu te plains d'être oubliée. N'oublie pas toi même que tu es aussi concernée. A l'instar de tes frères perdus, tu n'as que le mot puissance à la bouche, alors de nouveau tu t’empares notamment de la magie, comme si elle allait t'apporter le Salut, mais de tout temps l'ambition a toujours conduit à la perdition et l'humilité à l'Union. Comme si le refus passé de la sorcellerie et de certaines antiquités ne s'expliquait que par une tare mâle ou un obscurantisme borné... Femmes vous n'êtes pas des sorcières, vous êtes saintes : ce n'est pas à la magie ou une simple prestidigitation que vous êtes appelées, c'est à l'Union.
Entends-tu les sabots, Juste?
Un Prince
Cavalier séducteur, si beau, si blanc,
Satan qui susurre se retourne vers toi :
"Embrasse moi, embrasse moi, embrasse moi,
Je suis la Conquête,
Je suis l'effroi,
Je suis le souffle
Le chaud, le froid;
La caresse, la flèche qui
Lacère
Ton cœur,
La douleur chaleur;
Touché!
Un arc
De cercle;
Je suis les Ténèbres immaculées,
Je suis l'image inversée du Ciel
Qui t'éblouit, t'éblouit, t'éblouit;


Ouvre moi..."

Ne confondez pas ce qui est bruyant et ce qui est Vivant. Un dragon enragé n'aura jamais la force du Lion.
Une correction sans amour n'est que violence.
Méfie toi de ceux qui te disent uniquement "meurs, chien, tu n'es rien!".
Certes, il y a bien un abîme entre ces deux directions, gardez-vous de tomber dans la confusion.
Rectifie. Hâte toi.
Entends-tu les sabots, Juste?
Un cavalier rougeoyant,
Une Révolte qui crie, hurle, piétine, tempête :
"Enflamme toi, enflamme toi, enflamme toi!
Viens,
Je suis La Guerre,
Le vacarme, le fracas,
L'océan tsunami
Qui engloutit,
L'épée qui
T'égorge et fend les eaux de sang.
Décapité!
Je suis la bataille finale, les nations,
Les régiments,
La Destruction.
Je suis Légions.
Je suis la Terre en furie qui brûle,
Brûle,
Brûle;

Ouvre moi!"

Ne confondez pas ce qui se marchande avec ce qui n'a pas de Prix.
Le Seigneur n'est pas commerçant, Il est Don.
Méfie toi de ceux qui te font croire que la Paix peut s'acheter. 
Certes, il y a bien un abîme entre ces deux directions, gardez-vous de tomber dans la confusion.
Rectifie. Hâte toi.
Entends-tu les sabots, Juste?
Un cavalier sombre
Égoïste, rapace, corbeau qui croasse :
"Demain? Oublie les, oublie les, oublie les!
Je suis la Famine,
L'Injustice,
Je suis le squelette d'or,
La Misère,
Le Désordre.
Le sans espoir,
L'annonce du Noir.
L'argent scintillant qui
File entre tes mains.
Affamé!
Encore, la faim ...
Qui étreint, étreint, étreint,

Ouvre moi!"

Rectifie, hâte toi dès maintenant, inconscient! Malheureux, prends garde... N'entends-tu donc pas la Parole de Vérité, celle qui dit : 
"Menteur, puisque tu t'habilles d'un blanc blafard 
Que les aveugles prennent pour de la lumière, 
Je m'habillerai de Nuit. Je ferai mon Devoir 
Et je serai le Noir 
Qui dévoile la Lumière véritable".
Entends-tu les sabots, Juste?
Un sinistre cavalier  :
Je suis le Chaos qui chevauche...
"Tue, tue, tue !
La maladie, la peste, la pestilence;
Je suis La Mort,
 La Fin.
Je suis le prélude à l'Insondable,
Au Seigneur Innommable.
Je suis
L'Enfer
Qui te réduit en poussière,
La Bête,
Le Monstre,
La montre qui s'affole,
La sourde pulsation,
L'arrêt cardiaque!
Tué!
C'est l'horreur désincarnée.

Ouvre moi."


Monte, Juste désarçonné,
Mon fils, enfourche ma croupe et
Envole toi...
Monte, je piaffe, crache le feu...
Sens-tu ma force, frémissante,
Mes rêves d'espaces, immenses...
Courir à perdre haleine au son des trompettes,
Labourer et féconder la terre,
Faire jaillir des sources de lumière ;
Mes sabots au galop qui allument le ciel
D'étincelles...
Je suis la Lumière transcendantale qui chasse le noir infernal,
Monte, cocher!


- Par tous les Saints,
La Nature tremble,

Ouvre toi enfin. Tu te révèles. Silence.
Sonne, sonne, sonne, sonne, sonne, sonne, sonne!


Je suis le Ciel noir d'éclairs,
L'énergie pure;
Je suis le Feu, 
Le fléau de Dieu.
Je suis le Roi,
Qui foudroie,
Et châtie,
Et détruit. 
Je dirige la Pluie,
La Jument;
Le Jugement.
Mon enfant,
Je suis le Blanc. 

Si, enfin, tu rectifies, et qu'alors tu es horrifié par le fait de t'être tellement trompé, si tu te trouves paralysé par la crainte d’encore fauter,  n'oublie pas qu'il ne t'est pas permis d'arrêter de respirer avant que ta vie ne soit terminée. N'oublie pas qu'Il t'a pardonné puisque ton cœur a avoué. Alors agit, contente toi de faire le Bien avec compassion sans t'attacher aux résultats de tes actions. 

 Et tu dis : 

"Et Dieu sait mieux";

Mieux : Dieu dit :

"Dieu seul sait."


Et encore tu dis :

"Bénis soit Celui

Qui accorde la Rédemption".
Mieux : "ce que Dieu veut,

C'est la Réalisation."